Les comédies romantiques

Comédie romantique

Un petit texte dans la continuité de ceux qui alimentaient le blog « Ca t’irrik? ». J’ai décidé d’écrire sur les comédies romantiques, véritable vivier d’audience TV pour cette période de fin d’année, aux côtés des bêtisiers usés et des téléfilms de Noël en 2 parties. J’avoue avoir cherché de l’inspiration en mangeant des cookies sous la couette devant « Coup de foudre à Notting-Hill ». Je sais, il n’y a pas de quoi être fier…

Les comédies romantiques c’est magique.

C’est les seuls films où tu peux voir des nanas bouffer de la Häagen-Dazs au pot tout en regardant une autre comédie romantique, plus vieille évidemment que celle dans laquelle elles se trouvent, dans une mise en abîme terrifiante, amplifiée par l’éventualité qu’elles soient elles-mêmes regardées par une vraie nana qui bouffe de… Oulah, j’arrête, ça me fait froid dans le dos.

C’est aussi les seuls films où tu verras jamais le bout d’un téton, la raie d’une fesse ou la racine d’un poil, les nanas ayant l’agaçante habitude de baiser en soutif, la drap placé négligemment juste au-dessus du bas-ventre Je comprend mieux pourquoi le couple finit pas exploser.

Car oui, le couple finit par exploser. Sinon, comment le mec pourrait courir dans une gare/sous la pluie/dans un aéroport/derrière un taxi, après la séquence d’images où il erre tout seul, ressassant les moments de complicité perdue sur fond de musique pop surexploitée ? Et voilà, après il se lance dans sa grande tirade de premier de la classe, dont la variante la plus fréquente consiste en une énumération de ce qu’il aime chez la fille, de la moue de sa bouche quand elle est agacée à sa manie de se ronger les ongles de pied pour les recracher sous la couette (oui, il est vraiment amoureux). Cette tirade est accompagné assez souvent d’une intervention aussi impressionnante qu’improbable, genre j’ai couvert la rue avec tes fleurs préférées ou j’ai engagé un groupe de tyroliens capables de yodeler ton prénom pendant 25 minutes d’affilée (oui, elle est vraiment amoureuse).

Puis voilà, c’est tout, il s’embrassent et ils s’aiment comme au premier jour, on oublie tout, la découverte du petit ami caché ou l’escapade dans la serveuse du café. Comme quoi, courir sous la flotte, ça peut sauver un couple. Personnellement, j’ai juste chopé la crève. Les comédies romantique c’est magique et, au même titre que pouvoir balancer des kaméhas*, c’est des conneries. Et comme j’ai déjà du mal à accepter pour les boules d’énergie, j’ai arrêté de regarder ces trucs de gonzesses. Voilà.

* Les “kaméhas”, c’est des boules de ki1 envoyées par SonGokuh2 et ses amis Super-Saïyens3 dans DragonBall4.
1, 2, 3, 4 Démerdez-vous, bande d’incultes.

Le cinéma

Je ne sais pas pour vous, mais personnellement j’ai de plus en plus de mal avec le cinéma.

Non mais sans rire, c’est à croire qu’à la manière des poupées qui ferment les yeux quand on les couche, l’humain sort son portable quand on l’assoie ! Tout ça dans l’espoir d’y lire le message en demi-français qu’un autre texto-maniaque illettré lui envoie sur son appareil de compagnie. Ou, encore mieux, de faire défiler les photos de son dernier voyage sur son machin tactile, affirmant par la même son appartenance à la grande chaîne des joyeux sociaux-déprimés, viande à Facebook écœurante flirtant avec les prémices effrayants de l’amitié virtuelle.

N’importe comment, pourquoi tous ces cancéreux du cerveau en devenir attendent ce foutu moment pour s’envoyer quelques ondes supplémentaires derrière la cravate ?

Bon, cela dit, il est vrai que cette détestable manie a l’avantage, par la constellation d’écrans illuminant la salle, de pouvoir situer très rapidement l’emplacement d’une bonne moitié de ces sombres crétins qui constituent les 80% de notre espèce. Cela vous laissera une chance de les éviter, en priant pour ne pas se retrouver engoncé entre deux boulimiques pop-cornophages, leur main revenant constamment piocher ces affreuses friandises dont la mastication bruyante, digne d’une portée de têtes blondes engouffrant des Kellog’s avant la messe du dimanche, ne cessera de vous rappeler pourquoi le son est réglé si fort.

Mon petit conseil pour rendre ce moment moins pénible : profitez que votre voisin ait les mains occupées sur sa balise à con portative pour installer sournoisement et durablement votre bras sur l’accoudoir. Le voir ensuite se tortiller pour trouver une position confortable, à défaut de rendre l’animal silencieux, aura au moins pour mérite de vous procurer un sentiment de satisfaction vengeresse bien méritée !