Le deuil

Le deuil

A mon père.

Bon ok, c’est pas le truc qui sent d’avance la franche rigolade. Et après? Je suis d’humeur morose donc autant en profiter pour taper dans le sujet qui fait pas sourire. En plus, mon père m’ a souvent dit qu’on n’écrivait rien de bon,de beau, de profond dans le bonheur. Du coup, merci papa : en t’essoufflant avant l’heure, tu vas sûrement me permettre d’écrire des trucs magnifiques jusqu’à la fin de ma vie.

Et bim. J’ai encore cassé l’ambiance. Mais ne partez pas, il y a des trucs drôles qui vont arriver. Si je pouvais lâcher des cotillons je le ferais, promis. Bref, revenons au thème fascinant qui nous intéresse ici, le deuil. Pour tout avouer, je ne suis pas sûr d’en parler avec toute la psychologie et le recul nécessaire, âmes sensibles et femmes fontaines s’abstenir (ah, Wikipédia me dit que je me trompe sur la définition des femmes fontaines. Ah, quand même. Moi qui trouvais l’expression poétique) . Bon, en revanche je connais un minimum le sujet : sans m’étaler sur mon palmarès, ça fait mauvais genre, sâchez qu’ayant vu plus de cadavres en boîte que de riz bon marché sur des couples endimanchés, j’ai parfois l’impression d’être le jumeau maléfique de Hugh Grant dans un pastiche inversé de 4 mariages et 1 enterrement.

Je m’égare. Le deuil, donc, selon Wikipédia, c’est 5 phases successives : le choc, la colère, le marchandage, la dépression et l’acceptation… Non mais sérieusement, le marchandage? C’est genre quoi ? “Dis donc mec*, tu voudrais pas pas me rendre trucmuche et choper à la place une bonne poignée de Somaliens malades, qui de toutes façons crèveront de faim avant même le sons et lumières de 2012? Allez, en prime, je te file mon âme, 500 boules et une édition limitée de la Bible illustrée par des créationnistes mormonds. Deal?” Sans blagues.

Bon allez, c’est bientôt Noël, c’est le moment de vous réconforter un peu pour finir sur une touche de bonne humeur nappée de bons sentiments : tout ça finit par s’arranger avec la phase magique de l’acceptation, là où tu comprends qu’il y aura des jours meilleurs, des jours de soleil, des jours de sourire, des jours d’amour, des jours de fête et des jours de liesse… Ouais. Tout ça. Et surtout que des putains de jours sans toi.

* Ouais, je suis intime avec la grande faucheuse**. Faut dire qu’à force, chez nous, elle est un peu comme chez elle.
** Malgre les apparences, c’est un homme. Lisez donc Terry Pratchett…

Les comédies romantiques

Comédie romantique

Un petit texte dans la continuité de ceux qui alimentaient le blog « Ca t’irrik? ». J’ai décidé d’écrire sur les comédies romantiques, véritable vivier d’audience TV pour cette période de fin d’année, aux côtés des bêtisiers usés et des téléfilms de Noël en 2 parties. J’avoue avoir cherché de l’inspiration en mangeant des cookies sous la couette devant « Coup de foudre à Notting-Hill ». Je sais, il n’y a pas de quoi être fier…

Les comédies romantiques c’est magique.

C’est les seuls films où tu peux voir des nanas bouffer de la Häagen-Dazs au pot tout en regardant une autre comédie romantique, plus vieille évidemment que celle dans laquelle elles se trouvent, dans une mise en abîme terrifiante, amplifiée par l’éventualité qu’elles soient elles-mêmes regardées par une vraie nana qui bouffe de… Oulah, j’arrête, ça me fait froid dans le dos.

C’est aussi les seuls films où tu verras jamais le bout d’un téton, la raie d’une fesse ou la racine d’un poil, les nanas ayant l’agaçante habitude de baiser en soutif, la drap placé négligemment juste au-dessus du bas-ventre Je comprend mieux pourquoi le couple finit pas exploser.

Car oui, le couple finit par exploser. Sinon, comment le mec pourrait courir dans une gare/sous la pluie/dans un aéroport/derrière un taxi, après la séquence d’images où il erre tout seul, ressassant les moments de complicité perdue sur fond de musique pop surexploitée ? Et voilà, après il se lance dans sa grande tirade de premier de la classe, dont la variante la plus fréquente consiste en une énumération de ce qu’il aime chez la fille, de la moue de sa bouche quand elle est agacée à sa manie de se ronger les ongles de pied pour les recracher sous la couette (oui, il est vraiment amoureux). Cette tirade est accompagné assez souvent d’une intervention aussi impressionnante qu’improbable, genre j’ai couvert la rue avec tes fleurs préférées ou j’ai engagé un groupe de tyroliens capables de yodeler ton prénom pendant 25 minutes d’affilée (oui, elle est vraiment amoureuse).

Puis voilà, c’est tout, il s’embrassent et ils s’aiment comme au premier jour, on oublie tout, la découverte du petit ami caché ou l’escapade dans la serveuse du café. Comme quoi, courir sous la flotte, ça peut sauver un couple. Personnellement, j’ai juste chopé la crève. Les comédies romantique c’est magique et, au même titre que pouvoir balancer des kaméhas*, c’est des conneries. Et comme j’ai déjà du mal à accepter pour les boules d’énergie, j’ai arrêté de regarder ces trucs de gonzesses. Voilà.

* Les “kaméhas”, c’est des boules de ki1 envoyées par SonGokuh2 et ses amis Super-Saïyens3 dans DragonBall4.
1, 2, 3, 4 Démerdez-vous, bande d’incultes.