« Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort »

Pour inaugurer (clap !clap ! 1)  cette nouvelle catégorie sur les phrases à la con, j’en ai choisi une qui me tient particulièrement à cœur : « Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort ».

A dire vrai, cette phrase ne m’évoque que le vomissement verbal d’une pauvre adolescente qui, parce que l’assistant croque-mort aux veines pré-tailladées lui servant de copain a foutu le camp avec la belle aux bois-dormant, se rassure dans le rabâchage vain de cette rengaine crétine.

Mais ça ne marche pas comme ça, petite : la première partie des choses qui ne vous tuent pas, comme éviter les joints des carrelages dans les supermarchés ou se poser des questions sur la vie (voire les deux en même temps, ce n’est pas exclu) ne vous tuent pas et c’est  tout.  Ce n’est déjà pas si mal.

La seconde partie des choses qui ne vous tuent presque pas, comme perdre une main dans une moissonneuse-batteuse, voir le dernier souffle sortir du corps de son enfant ou se faire mutiler le visage parce qu’on est une femme dans un monde de cons, ça vous rend à n’en pas douter beaucoup plus faible.

1 Oui, vous ne rêvez pas, il s’agit bien d’une tentative de représentation onomatopéique d’applaudissement ! Et non, je n’ai pas honte de m’auto-applaudir.

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