Mais c’est quoi un commercial? Qu’est-ce que ça fait un commercial? Est-ce qu’on grandi vraiment avec l’idée d’être commercial? Les gens n’ont-il donc plus de rêves pour vouloir passer leur vie à créer ceux des autres?
On peut vendre n’importe quoi et c’est assurément triste. Mais il est plus triste encore de voir tout ce n’importe quoi vendu par « n’importe qui ». Un « n’importe qui » qui a de toute manière compris – et c’est déjà un exploit – que ce n’est pas l’intelligence qui fait vendre n’importe quoi.
Je tiens à préciser que ces « n’importe qui » n’englobent pas les quelques amis commerciaux qui me liront, ceux-ci étant bien évidemment l’exception qui confirme la règle, brillant par la grandeur de leur personnalité qui les retient de rêver, dans les sombres délires de leurs nuits blanches, à une enquête de quatre pages dans Stratégies sur leur futur jeune entreprise florissante fondée sur un soupçon de connaissance dans les nouveaux médias, une bonne part de communication audacieuse et dynamique, et une masse énorme d’abrutis esseulés n’ayant d’autres recours pour se socialiser que de se jeter sur tous les nouveaux sites communautaires pourrissant la toile, comme les commerciaux pourrissent le monde.
J’ai bien peur qu’un jour la vie de nos enfants se résument à deux choix : vendre ou être vendu.
Vision d’apo-capitalisme mise à part, rappelons donc à ces « n’importe qui » que, s’ils passent de l’une à l’autre pour vendre leur camelote, c’est du chemin entre créateur et receveurs qu’ils sont la vulgaire porte.