Débattre sur le débat : voilà une tentative qui effraierait toute personne ayant déjà un début de migraine à la simple évocation de l’absurdité spatiale de la « Vache-qui-rit ». Ce que j’en dis moi : rira bien qui rira le dernier !
Oublions donc cette vache et revenons à nos moutons, qui eux n’ont vraiment pas de quoi être hilare. En effet, j’ai la désagréable impression que les débats ont la vie dure, le monde se gonflant sans cesse de timorés de plus, préférant la douce niaiserie d’un soporifique échange sur les conditions atmosphériques, plutôt qu’oser exposer leur avis sur des choses plus intéressantes que leurs petits soucis – toujours pire que ceux du voisin – dont tout le monde se fout royalement.
Ils vous diront qu’à quoi bon débattre puisque chacun garde constamment ses idées ? Vous remarquerez qu’il s’agit souvent de ces guimauves intellectuelles errant dans nos rues, arrosant le sol de leurs divers déchets, parce qu’à quoi bon utiliser la poubelle puisque personne ne le fait ? Mais c’est vrai ça : à quoi bon ? Et à quoi bon réfléchir puisque personne ne le fait non plus?
Ces gens-là me révulsent car ils sont l’incarnation même de la lâcheté ou de la suffisance. La lâcheté d’une moitié d’homme n’ayant même pas la force de défendre ses idées. La suffisance d’une moitié d’animal tellement sûr de ce qu’il croit qu’il en accepte l’idée de ne changer d’avis que par sa seule réflexion.
Et pour finir n’oublions pas, comme le disait je crois Bertrand Cantat, qu’« il vaut mieux débattre sans fin que de battre sa femme ».